Comment faire des économies d’énergie grâce à l’isolation ?
L’isolation thermique est le premier facteur d’économie d’énergie. Elle a pour but de retenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment et de s’en protéger pour garder une pièce au frais. Les techniques d’isolation consistent donc à piéger le plus d’air possible, à garantir l’herméticité de la maison et à lutter contre les zones par lesquelles la chaleur s’échappe facilement. Tout est lié. Réduire la consommation d’énergie se traduit non seulement par une réduction du montant de la facture mais aussi par un impact plus favorable sur l’environnement et mieux lutter contre le changement climatique.
La préoccupation environnementale s’est positionnée au centre de l’attention publique, si bien que le gouvernement a mis en place un principe d’éco-conditionnalité. Un coup de pouce financier est octroyé aux propriétaires et aux bailleurs, pour leurs travaux de rénovation, à condition d’utiliser des matériaux et des isolants respectueux de l’environnement.
Pourquoi renforcer l’isolation de sa maison pour consommer moins ?
Bien isoler son logement est une question d’équilibre. Si la ventilation de l’air est nécessaire, un logement qui ne respire pas, cause l’accumulation de composés toxiques dans l’air intérieur. A l’inverse, si la perte de chaleur est trop importante, le logement devient un gouffre financier.
Isoler son logement de manière appropriée, c’est avant tout réduire les déperditions thermiques. Un projet d’isolation est donc un investissement rentable puisqu’en moyenne 62% de la consommation globale d’énergie est due au chauffage. Par ailleurs, l’isolation ne nécessite pas d’entretien.
L’étiquette énergie renseigne le consommateur sur les performances énergétiques d’un produit. Elle se présente, sous forme de fiche, permettant au consommateur de faire un choix éclairé parmi différents modèles. Conçue pour l’électroménager, elle s’est étendue à l’immobilier en 2006. En ce qui concerne une habitation, l’étiquette énergie s’accompagne de l’étiquette climat pour constituer le diagnostic de performance énergétique. La première évalue la performance énergétique sur une échelle de A à G, la seconde établit la quantité de gaz à effet de serre émise, suivant la même échelle.
La catégorie A de couleur verte représente les logements les moins énergivores. A l’opposé, la catégorie G de couleur rouge désigne ceux qui présentent les moins bonnes performances énergétiques.
L’étiquette énergie existe également pour les produits de construction et de décoration. Elle évalue, dans ce cas, les émissions de produits polluants volatils dans l’air intérieur. A noter que, depuis septembre 2015, les équipements de chauffage et d’eau chaude, excepté les radiateurs électriques, doivent posséder une étiquette énergétique.
L’utilisation des appareils électroniques a fait augmenter considérablement le besoin en électricité. En France, les dépenses énergétiques pèsent, de plus en plus, dans le budget des ménages. C’est pourquoi, afin de moins dépendre des prix de l’électricité, un chantier de rénovation énergétique s’avère nécessaire.
Il en va de même pour la climatisation. Cette dépense d’énergie supplémentaire peut être évitée, si dès sa conception, le bâtiment récupère au maximum la lumière solaire en hiver et la réduit en été. Des progrès ont été réalisés en matière de vitrages, permettant de mieux contrôler le rayonnement du soleil, sans nuire à la transmission lumineuse. S’il n’est plus possible d’intervenir sur l’architecture de la maison, opter pour des solutions complémentaires, comme l’isolation des combles et des murs, permet de diminuer les surchauffes.
Les endroits à isoler
Plusieurs endroits de la maison sont à privilégier lors de la réalisation de travaux d’isolation.
Tout d’abord, isoler le toit et les combles réduit de 30% les déperditions de chaleur et améliore le confort phonique. En se concentrant sur le traitement de l’étanchéité à l’air et les ponts thermiques, cet investissement est rentable entre 5 et 6 ans.
Les combles aménagés s’isolent généralement avec des rampants. Ces isolants, en rouleaux ou en plaques, s’agrafent directement sur l’intérieur du toit. La laine de verre est le produit le plus utilisé. Quant aux combles perdus, ils s’isolent par soufflage de flocons d’isolants.
Ensuite, vient l’isolation intérieure et extérieure des murs, qui permet de réduire de 25% la facture d’énergie. Le coût d’une d’isolation intérieure est abordable et ne change pas l’aspect extérieur du logement. L’isolant permettra de conserver la fraîcheur pendant l’été. Cependant, l’isolation intérieure n’est pas recommandée si l’espace est limité. Le coût d’une isolation extérieure est plus contraignant et nécessite une solution performante. Il faut éliminer les ponts thermiques et préserver l’inertie des murs. Pour cela, une couche d’isolant sur le ravalement d’un vieux bâtiment améliore son enveloppe thermique. En outre, l’avantage de l’isolation extérieure est que la surface habitable n’est pas réduite.
La laine minérale est un produit isolant pour les murs avec un bon rapport prix-performance. Les laines de bois sont plus onéreuses mais assurent un meilleur confort d’été.
Pour les portes et les fenêtres, il convient de choisir un double vitrage avec des huisseries en PVC, en aluminium ou en bois. Remplacer les anciennes huisseries, c’est améliorer de 10% la performance énergétique de son habitation. Les parties ouvrantes comme les parties dormantes des anciennes fenêtres seront remplacées par des fenêtres isolantes. Les menuiseries en PVC garantissent la meilleure isolation.
Enfin isoler le sol permet aussi de limiter la perte de chaleur. Deux manières sont possibles :
– Par dessous : les travaux en sont facilités, si la paroi inférieure de la dalle est accessible depuis la cave. L’avantage est qu’ils n’impactent pas le sol du rez-de-chaussée
– Par-dessus : il faudra d’abord retirer le revêtement du sol. Puis un professionnel pourra poser l’isolant en l’agrafant à la dalle et accordera une attention particulière aux finitions.
Les types de matériaux isolants
On distingue 3 grandes familles d’isolants :
– Les laines minérales, telles que la laine de verre et la laine de roche. Elles disposent d’un bon rapport performance-prix et d’une bonne tenue au feu. Cependant leur impact sur l’environnement est plutôt mauvais.
– Les isolants synthétiques, tels que le polystyrène et le polyuréthane. Ils comptent de nombreux avantages. Ils ne sont pas chers, tiennent peu de place et ne craignent pas l’humidité. Par contre, ils ne s’utilisent pas pour isoler les combles car leur densité est faible. En outre, leur empreinte environnementale est mauvaise parce que les vapeurs dégagées, en cas d’incendie, peuvent être mortelles.
– Les isolants bio-sourcés, d’origine végétale, animale ou issus du recyclage. Ils possèdent de bonnes performances thermiques. Assez denses, ils permettent à la vapeur d’eau de s’évacuer naturellement. Ce sont les isolants les plus chers, mais leur impact sur l’environnement est positif. La ouate de cellulose constitue probablement le meilleur rapport performance-prix- environnement.
En général, la performance et la qualité d’un isolant dépendent de sa conductivité, de son épaisseur et de sa résistance thermique. Le marquage CE certifie qu’un laboratoire accrédité a validé la performance thermique de l’isolant et qu’un organisme indépendant a garanti la fiabilité de production.
La résistance thermique des matériaux d’isolation figure obligatoirement sur chaque produit. Sa valeur (R) est proportionnelle à sa capacité d’isolation. C’est aussi le cas, des coefficients de transmission surfacique (Ug et Uw) qui mesurent les performances d’isolation d’un produit. Plus le U est faible, plus l’isolation est importante. Enfin, les facteurs de transmission solaire (Sw) traduisent la quantité d’énergie transmise. Plus la quantité est élevée, plus le Sw est proche de 1.
Les aides financières disponibles
Pour soutenir les Français à vivre dans un logement plus confortable et réaliser des économies, le gouvernement a mis en place un plan de rénovation énergétique.
En 2019, les aides et subventions, pour financer une partie des projets de rénovation, sont les suivantes :
– Les dépenses éligibles au crédit d’impôt pour la transition énergétique. Son taux dépend de la nature des travaux. 30% sont appliqués pour les dépenses d’équipements et des matériaux, 15% pour les dépenses concernant l’acquisition de matériaux d’isolation thermique des parois vitrées et 50 % au coût de la main d’œuvre d’une cuve à fioul pour les ménages modestes. Un foyer est qualifié modeste, si ses ressources sont en deçà des différents plafonds prévus par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Le montant des dépenses de cette aide est plafonné à 8000€ pour une personne seule et 16000€ pour un couple.
– L’éco-prêt, à taux zéro, sans condition de ressources. Il est disponible jusqu’au 31 décembre 2021 et s’adresse au propriétaire occupant, au bailleur et aux sociétés civiles, non soumises à l’impôt sur les sociétés. Depuis le 1er juillet 2019, les conditions ont été assouplies. Il est maintenant remboursable en 15 ans et est étendu à tous les logements achevés depuis plus de 2 ans. Dans les 3 ans, qui suivent les premiers travaux, il est cumulable avec un prêt complémentaire du même type à condition qu’ils n’excèdent pas 30000€.
– Le dispositif Coup de Pouce CEE (« Coup de Pouce Chauffage » et « Coup de Pouce Isolation»). Il a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2020. Bailleurs et propriétaires peuvent en bénéficier. Ces primes sont destinées à financer les travaux d’isolation du toit, du plancher, le remplacement d’une chaudière par des équipements utilisant des énergies renouvelables ou d’un équipement de chauffage au charbon par un équipement de chauffage au bois, labellisé Flamme verte 7. Ce label vise notamment à lutter contre les particules fines et les émissions de monoxyde de carbone dans l’atmosphère.
– Le chèque énergie remplace, depuis 2017, les tarifs sociaux de l’énergie. D’un montant maximum de 277€, il est automatiquement adressé, tant aux propriétaires qu’aux bailleurs, sur la base des informations transmises par la direction fiscale.
– Le taux de la TVA a été réduit à 5.5% pour réaliser des travaux visant à améliorer la qualité énergétique des logements anciens. Cette aide d’adresse à tous ceux situés en métropole et occupés à titre de résidence seconde ou principale. Elle ne concerne uniquement que les travaux d’installation des matériaux et d’équipements, tels que définis dans l’article 200 quater du Code général des impôts. Par conséquent, elle exclut les locaux à usage professionnel et l’entretien des espaces verts.
Pour bénéficier de ces aides financières, il faut que les travaux de rénovation respectent des critères de performance énergétique. L’entreprise ou l’artisan doit être un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Au total, plus de 60000 sociétés, en France métropolitaine, ont obtenu la qualification RGE.
Ce label garantit des constructions plus économes et moins émettrices de gaz à effet de serre. Il concerne les entreprises spécialisées dans les travaux d’isolation et de chauffage ainsi que les équipements utilisant une source d’énergie renouvelable, tels que les équipements solaires, le chauffage au bois et les pompes à chaleur.
Aujourd’hui, il est possible «d’éco-rénover» sa maison en décidant d’acheter des isolants écologiques tout en bénéficiant d’un confort acoustique et visuel. Un large choix d’isolants est à disposition sur le marché. Chacun possède ses avantages et ses inconvénients et répond à des exigences environnementales. Avant de lancer les travaux, il est aussi important de connaître les risques d’incendie et ceux sur la santé humaine. Adressez-vous à un professionnel comme techni-murs pour vos travaux d’isolation.
Enfin des gestes simples, tout aussi efficaces et moins coûteux, permettront de réaliser des économies d’énergie : éteindre les lumières et les appareils électriques non utilisés, optimiser la lumière naturelle dans la pièce ou encore opter pour des ampoules de type LED.